1929–1988. Musi­cien, cinéaste, auteur français. Il débute comme pianiste de jazz dans les caves de Saint-Ger­main à Paris dès la fin des années 1940. En 1952, il com­pose Le poinçon­neur des Lilas, la pre­mière chan­son de son réper­toire qui assur­era sa notoriété. Les influ­ences du jazz et de Boris Vian sont encore présentes. Des années 1950 aux années 1960, il tra­vaille à son pro­pre réper­toire ain­si que pour d’autres musi­ciens et mul­ti­plie les col­lab­o­ra­tions. Dès 1964, avec Couleur Café, il ouvre la voie aux sonorités d’autres con­ti­nents en tra­vail­lant avec des musi­ciens mauriciens, ce qu’il répétera dans les années 1970 en s’adjoignant la sec­tion ryth­mique de Bob Mar­ley sur l’album Aux armes et cetera… Il amorce à par­tir dès la fin des années 1960 un virage plus provo­ca­teur, intro­duisant explicite­ment la sex­u­al­ité dans ses textes, dont l’album L’histoire de Melody Nel­son artic­ulé autour d’un per­son­nage incar­né par Jane Birkin. En 1974, il réalise son pre­mier film, Je t’aime, moi non plus, qui aura un grand reten­tisse­ment pour les ques­tions d’orientations sex­uelles qui y sont mis­es en scène. Au cours des années 1970 et 1980, devenu une star, il con­stru­it un per­son­nage repous­soir appelé Gains­barre qu’il incar­n­era pour les médias alors que sor­tent les albums L’homme à tête de chou, Love on the Beat, ou encore Mau­vais­es nou­velles des étoiles. Il pub­lie à la fin des années 1970 Evguénie Sokolov, un con­te dro­la­tique et scat­ologique. Le suc­cès de sa musique ne se dément pas. Il mène par­al­lèle­ment une activ­ité de pein­tre et réalise Stan The Flash­er son dernier film.